L’hygiène dans les abbayes au Moyen Age, inexistante comme dans toute la société

dimanche 17 mars 2013
par  Mr VARIN Eric
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L’hygiène un danger pour le corps …

 

Fonction de la mentalité d’une époque, tout comme de la conception religieuse, l’Hygiène, dans les abbayes, nous est connue par les vestiges archéologiques mais aussi par les textes, régissant les ordres et les abbayes.

L’époque médiévale marque un intéressement plus marqué pour la propreté des lieux et des objets, que pour l’hygiène corporelle. Ce désintérêt pour le corps et la peau est général dans la société.

Au XVIIème siècle, les religieuses n’avaient que rarement l’autorisation de faire une toilette approfondie, et seule était permis une toilette sommaire matinale. Même si la société dans son ensemble « redoutait » l’eau (peur entretenue par les médecins eux-mêmes), le refus de toute hygiène, qui exprimait un mépris du corps, une sorte de mortification est exigé, à partir du VIeme siècle, par des pénitentiels irlandais, qui la considèrent comme moyen d’ascèse.

Benoit d’Aniane ne va-t-il pas « couvert de poux courant sur sa peau rugueuse, dévorant ses membres déjà amaigris par les jeûnes ».

 

… et pour l’esprit

Certains règlements révèlent la crainte, que les soins du corps, ne mettent la chasteté en péril. Ils indiquent les endroits précis qui doivent être lavés, et ceux qui ne doivent être ni vus ni touchés. Le plus souvent, les coutumes précisent que les religieux doivent se laver les mains avant de passer à table, mais aussi en la quittant, avant de se rendre à l’office de matines et après la messe.

Le rasage de la barbe varie lui aussi, et pour certains, le rasage doit se pratiquer 5 ou 6 fois l’an, alors que pour d’autres le rasage se pratique toutes les 3 semaines avant Pâques, et 2 jours avant Noël. Le rasage en lui-même est une véritable cérémonie, et il semble que les moines utilisaient, dès 1305, une eau aromatisée avec des herbes du jardin.

Le concile d’Aix La Chapelle (817) prévoit que les moines eux-mêmes doivent laver leur linge de corps, même si il n’existe pas de fréquence pour ces lavages.

Les bains sont peu fréquents, et les coutumiers règlent soigneusement et précisément la date, l’heure et la manière de se baigner, sous la surveillance d’un vieux religieux. Au XVIIIème siècle, Dom CALMET se réjouit de ce que l’on ne se baigne plus.

 


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